1. |
Écailles de poisson
02:43
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Le seul au volant de ton char
Toujours besoin de gyrophares
Et de la sirène pour qu'ils t'adorent
Depuis la rouille prolifère
Je suis devenu ton sabot de Denver
Je titube et m'étouffe sur ton air
Je veux faire tête
Mais la tienne est trop lourde
Je vois rien au travers de tes yeux
Un reflet à travers les deux
D'un lourd cailloux semi-précieux
Toujours en quête de Luna
Souvent elle tamise avant moi
Même si je suis la semelle de tes pas
J'en fais des écailles de poisson
Je remballe ma peau pour de bon
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2. |
Fermi
04:24
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Des anges, d'un ardent soleil
Au rivage, consumant l'époque
Des jardiniers évanouis au ciel
Filant leurs maintes virevoltes
Le vide enfle, suis-je obsolète?
Ou fainéant devant la mer à perpette?
Je rêvasse et sombre aux abîmes
Papillonnant parmi les nautiles
Leurrant ma substance aux absurdités
Relique en délire, ondoyante d'acuité
Au large de l'éther illimité
Je hante un canevas de mon unité
Un spécimen d'une réserve innée
Ou serf de notre idiome naufragé?
Te sens-tu seule?
Ou sous la loupe?
Une orpheline?
Ou prototype?
Nos satiétés impérissables
S'accostant à la singularité
De créatures transcendantales
Martyrs d'une panspermie désaccordée
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3. |
Célestes
02:49
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Engourdi de pied en cap
Mon souffle à la dérape
À brûle-pourpoint, je deviens possédé de cette soif
Jaillissant de l'occultation vers ton corps,
À l'abordage, sans remords
Je ne sais plus où je suis
Ni même d'où naît cet appétit
M'épousant à cette essence obscure par sexsomnie
Totalement nébuleux, je me redresse
Discernant tes yeux célestes
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4. |
Jean-Luc Picard
04:44
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Tu me crois si différent
Mais tu te trompes
Dans mes veines, le même sang
Qui pompe
Laisse-moi donc prendre mon rang
De quoi as-tu honte?
Je diverge d'opinion
Ça t'enrage
Me prends-tu pour un con?
Avec mes adages
Je suis seulement ton garçon
Un peu comme toi à mon âge
Mais t'es mon capitaine
Mon modèle et mes gênes
Et moi, ton enseigne
Tu sens la compétition
Je la sens pas
Peut-être juste celle de gonzes
Fiers de soi
La même tête de cochon
Pas trop obéissant
Je suis sur la défensive
Des fois je l'admets
Peur de ta récidive
Je te connais
Tes certitudes captives
Impossible, je le sais
Mais t'es mon capitaine
Mon modèle et mes gênes
Et moi, ton enseigne
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5. |
Les années Reagan
03:56
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Une chambre enneigée
Un cerbère dans le frigidaire
Une cave à fruits hantée
Une planche à roulette qui flotte dans l'air
Un écureuil échappé
Une course vers l'hélicoptère
Un husky transmuté
Une droïde avec qui je voudrais faire...
Mais je ne suis pas là
Dans la télé avec toi
À jouer les héros
À vivre ces idéaux
Seulement sur mon divan
Devant le petit écran
Ma vie décroît de temps
Un parasite dans le ventre
un soutien-gorge sur ta tête
Une glu en guise d'épouvante
Une pendule qui s'arrête
Une DeLorean volante
Des milliers d'ampoules toujours éteintes
Une créature transparente
Un sombrero que je porterais peut-être...
Mais je ne suis pas là
Dans la télé avec toi
À jouer les héros
À vivre ces idéaux
Seulement sur mon divan
Devant le petit écran
Ma vie décroît de temps
Un serpent synthétique
Un xénomorphe qui se cache
Des motards cybernétiques
Un corbillard Cadillac
Une Oldsmobile 88
Un dangeureux almanach
Des toilettes chimiques
Moi aussi je crierais "contact"...
Mais je ne suis pas là
Dans la télé avec toi
À jouer les héros
À vivre ces idéaux
Seulement sur mon divan
Devant le petit écran
Mon corps déchéant
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6. |
Hélianthe
03:55
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Une lueur d'été
Toute ensoleillée
Seul à bicyclette
J'hume l'herbe verte
Les yeux écarlates
Je me sens dans les vap
La brise dans mes cheveux
Je suis tellement heureux
Leste et éthéré
Déambulant nu-pieds
De grandes respirations
Hélianthe sur mon front
Tes beaux yeux étincellent
Les pigments des abeilles
De presque rien je m'émerveille
Clapotis des vagues
Goélands jacassent
Ton corps sur le sable
Ma vue se balade
La bière dans ma gorge
Sans ton soutien gorge
L'instant lentement
Rien d'autre d'important
Leste et éthéré
Déambulant nu-pieds
De grandes respirations
Hélianthe sur mon front
Tes beaux yeux étincellent
Les pigments des abeilles
De presque rien je m'émerveille
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7. |
Uluburun
03:51
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Depuis quinze ans
Tu longes le temps
En appartements
Errant sereinement
Ton court trot lent
Lentement mais sûrement
Ta foi est un borgne
Ton amour sans borne
Toujours, me fredonnes
Tes chantonnements
Et jasements
Orphéons pour mes tympans
Mais que vais-je faire?
Lorsque tu seras très loin de moi
Tes beaux yeux de verre
À tout instant
Te faufilant
Dans les lieux ardents
Te contorsionnant
Et t'endormant
Dans tes songes, sombrant
La porte s'ouvrant
Au mauvais temps
Tu fuis nonchalamment
Vénères le divan
Ton corps s'étirant
Aux faisceaux du printemps
Mais que vais-je faire?
Lorsque tu seras très loin de moi
Tes beaux yeux de verre
Plus humaine que moi, tu es toujours là
Je te prends pour acquise mais ce n'est pas le cas
Plus humaine que moi, tu es toujours là
Je te prends pour acquise, S'il te plait, ne me quitte pas
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8. |
Afonso Pena
03:17
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Des deux côtés du boulevard
La joie de vivre ne se fait pas rare
La fête se prolonge souvent très tard
Des deux flancs d'Afonso Pena
Généreux débordent de son gisement
Esprits fraternels et accueillants
Là où les gens ont des frissons
Même si les rayons de soleil sont comme des tisons
La chair de poule en papillons
Dans la poitrine des gens du bel horizon
De haut en bas de la promenade
La passion s'extase hors de la savane
Jusqu'aux talus d'où fleurs jamais ne fanent
Des mines de fer aux pics poussiéreux
Cette terrasse où j'ai exaucé mon voeux
J'en frissonne même si je suis en feu
Là où les gens ont des frissons
Même si les rayons de soleil sont comme des tisons
La chair de poule en papillons
Dans la poitrine des gens du bel horizon
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9. |
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La crainte du vide
Entre toi et moi
Elle me fascine
Mais contrairement
À ce que tu crois
Ce n'est pas quelque chose que j'anticipe
L'éventuelle mort
La perte totale
À jamais tu dors
J'espère seulement
T'y rejoindre plus tard
Ou c'est moi qui succombera d'abord?
Un couple en voyage
En combinaisons spatiales
Nous fuirons au large
Vers d'inouïes horizons
Main dans la main nous filerons
Et nous nous fusionnerons
Immuable union
M'effaceras-tu?
Car ce sera
Supérieur à moi
Ou peut-être bien
L'absolu penchant
Tu embrasseras
Je souhaite seulement
Que tu patienteras
Au coin du brouillard
Empyrée ou non
C'est avec toi
Que je veux exaucer tout mon temps
Un couple en voyage
En combinaisons spatiales
Nous fuirons au large
Vers d'inouïes horizons
Main dans la main nous filerons
Et nous nous fusionnerons
Immuable union
M'attendras
M'attendras-tu?
M'attendras-tu là?
M'attendras-tu là-haut?
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10. |
Bois de braise
04:54
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Depuis les mines universelles
Alunant ici, dans la neige
Signal d'une dame exceptionnelle
M'extirpant d'un rêve d'elle, s'exauçant au réveil
De la poussière orange
À la neige opalescente
Peut-on blâmer le karma?
Ou nos phéromones en amas?
Malgré une vaste distance
Fondations d'une sublime romance
Délicate, elle aime prendre son temps
À l'inverse de moi qui trop souvent, brûle vivant
Là-bas où les ères sont plus tardives
Ses moeurs sont un philtre que je divinise
De cette fièvre accablante
À cette toile éblouissante
De la poussière orange
À la neige opalescente
Peut-on blâmer le karma?
Ou nos phéromones en amas?
Malgré une vaste distance
Fondations d'une sublime romance
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David and the Woods Montréal, Québec
David and the Woods is specifically David Dugas Dion, singer-songwriter advocating a traditional approach, mostly homemade and DIY. Since 2003, he runs Cuchabata Records, a non-profit independent music label based originally in Valleyfield and now based in Montreal, Canada. ... more
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